« Nous avons été patients, mais notre patience a des limites », a déclaré Joe Biden, le ton ferme, lors d’une allocution
à la Maison Blanche jeudi soir. Le message vise clairement tous les Américains qui ne sont toujours pas vaccinés contre le Covid-19. Il enchaîne : « Ce refus nous coûte à tous ». Pour
tenter de tourner la page de la pandémie une fois pour toutes, le président démocrate a signé un décret obligeant les fonctionnaires de l'exécutif à se faire vacciner, sans possibilité de recourir
à des tests réguliers, sous peine de sanctions disciplinaires. Sont également
concernés les salariés de sous-traitants d'agences fédérales, le personnel de
maisons de retraite recevant des subventions fédérales et les écoles placées sous le contrôle fédéral (écoles militaires ou tribales).
Pour le secteur privé, le ministère du Travail doit aussi instaurer l'obligation de se faire vacciner ou d'effectuer un test de dépistage hebdomadaire pour les employés des entreprises de plus de 100 salariés, soit plus de 80 millions de personnes.« Au total, les obligations de vaccins toucheront environ 100 millions d'Américains, soit deux tiers des travailleurs », précise Joe Biden, qui appelle également les gouverneurs des États à faire vacciner enseignants et personnels.
De leur côté, des responsables républicains ont dénoncé dans ce plan une « folie » et un plan « inconstitutionnel », notamment l’obligation vaccinale dans les
grandes entreprises. « Ça ressemble beaucoup à une dictature », a même
tweeté le Parti républicain de la Chambre des représentants. Les États-Unis, où 53,3% de la population est entièrement vaccinée selon les autorités sanitaires, est le pays ayant enregistré le plus de décès liés au nouveau coronavirus au monde, avec plus de 653 000 morts.